Mali: POLITIQUE NATIONALE DES TRANSPORTS AU MALIQuelle législation pour les motos taxis ?

La nature a horreur du vide. Face à l’urbanisation galopante liée au boom de la population et à l’inexistence des cars urbains et autres moyens modernes de transports en commun tel le tramway, on assiste à la prolifération des motos-taxis. Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui ; puisque depuis 2008, l’Agence Nationale pour le Promotion de l’Emploi (ANPE), a innové en introduisant dans le secteur des transports, des tricycles importés de Chine ou d’Inde.

De nos jours, des multinationales et des opérateurs privés ont investi le secteur parce qu’il est porteur.

Malheureusement, le législateur est en retard car, il n’existe aucun texte de loi concernant les motos taxis ou les taxis-motos.

Pour amasser plus de fortunes, CFAO Automobile, la filiale africaine de Toyota, a réalisé une analyse de marché pour voir si un service de moto-taxi de type Uber était réalisable à Bamako. L’entreprise a constaté qu’il y avait un énorme potentiel de marché pour une alternative sûre, pratique et bon marché aux options existantes, non seulement à Bamako, où la multinationale estime actuellement à 600 000 le nombre d’usagers quotidiens à Bamako.

Avec la ministre Kamissa CAMARA, Teliman a lancé sa première cohorte de conducteurs comme prototype pour montrer que le modèle est rentable et sûr, non seulement pour les clients mais aussi pour les futurs conducteurs. En cinq ans, Teliman pourrait créer 20 000 emplois pour la population malienne. Mais le hic est l’absence totale d’une règlementation. Les initiateurs de la Politique Nationale des Transports n’ont pas envisagé l’arrivée des motos taxis au Mali un jour.

Alors, il urge que les spécialistes du transport et de l’urbanisme réfléchissent et produisent une réglementation du secteur et un code de conduite pour ces motos-taxis qui génèrent à longueur de journée d’énormes recettes…
Nous s’y reviendrons !
Daba Balla KEITA